Ce carburant produit effectivement moins de CO2 que l’essence, à véhicule de puissance, de poids et de caractéristiques égales. Or les moteurs diesel sont souvent plus puissants que les moteurs essence et les véhicules plus lourds, notamment avec la vogue des SUV. En outre, et c’est là que le bât blesse, le diesel émet des particules fines et des oxydes d’azote (NOx) dangereux pour la santé, provoquant maladies respiratoires et cardiovasculaires, cancers… Aussi, depuis le 1er septembre 2017, des normes plus sévères en matière d'émissions (norme Euro 6d temp) entrent progressivement en application pour les véhicules neufs. Reste que 42 % du parc particulier diesel en circulation n’est pas équipé de filtres à particules selon l’Anses (chiffres 2016). En outre, les techniques de dépollution ne sont pas toujours neutres. Les systèmes de réduction catalytique sélective (SCR), par exemple, génèrent des rejets de protoxyde d’azote (N2O), un gaz à effet de serre beaucoup plus néfaste que le CO2 et qui n’est toujours pas pris en compte dans le bilan carbone des automobiles.